Au sud de la baie de Saint-Tropez, sur le promontoire qui la sépare de la baie du Cannebier, se trouve l’ancien port de pêche du même nom. Cette ville est internationalement reconnue pour son caractère distinctif. La simple évocation de Saint-Tropez fait resurgir des souvenirs de magazines illustrés de bateaux, de plages et, bien sûr, de la fête de la fontaine et du défilé des personnes les plus célèbres du monde.
Depuis un demi-siècle, Saint-Tropez est considérée comme la station la plus en vogue de la Côte d’Azur. Malgré cela, la petite ville a réussi à conserver son style et son charme vibrant et pittoresque, surtout si vous la visitez pendant les périodes plus calmes et moins encombrées.
Saint-Tropez est une ville qui existe depuis des siècles. La légende veut que la ville tire son nom d’un centurion romain, un martyr qui s’est converti au christianisme. Il a été décapité et son corps a été jeté dans un bateau, avec un coq et un chien. La ville a été fondée à l’endroit où le bateau a été rejeté sur le rivage. Histoire de St Tropez L’histoire de Saint-Tropez est mouvementée et les habitants de la ville sont courageux et actifs. Guy de Maupassant a écrit à propos de la ville : «Nous sommes dans une petite ville de bord de mer, imprégnée de sel, et réputée pour son courage. Elle a lutté contre le duc d’Anjou, les voleurs de mer sauvages et le Connetable de Bourbon, contre Charles Quint, le duc de Savoie et le duc d’Epernon. En 1637, ses citoyens, les ancêtres des habitants pacifiques de la ville moderne, ont repoussé sans aide l’attaque de la flotte espagnole. En 1813 également, une attaque d’un escadron anglais envoyé pour capturer la ville a été repoussée.» Telle est l’histoire racontée en quelques mots de la ville qui, aujourd’hui encore, continue de repousser les hordes de conquérants jolis et bronzés. Pour répondre à leurs demandes, la ville a dû se reconstruire et, en particulier, créer un nouveau port et un vaste parking. Cela ne s’est pas fait au détriment de la beauté et du charme jalousement gardés de la ville. Il suffit de regarder les joueurs de football à l’ombre des sycomores de Lees Square ou de se promener dans l’enchevêtrement des rues de la vieille ville pour s’en rendre compte. Ils grimpent à pic sur le flanc de la colline, émergent ici et là en de minuscules places, forment des passages fermés et sont entrecoupés de portes et de tours de la ville.
Le port est le véritable centre de la vie de la ville. Ici, sur la promenade qui porte le nom de Suffren, se dresse un monument en bronze à la mémoire du célèbre navigateur français. Pierre-André de Suffren de Saint-Tropez est né en 1729 à Saint-Cannes près d’Aix. La maison dans laquelle il vivait avec sa famille à Saint-Tropez se trouve toujours sur la place de la mairie. Membre de l’Ordre de Malte, Suffren prit le titre de bailli, servit dans la Royal Navy, combattit dans la guerre civile américaine, s’illustra en Inde contre les Anglais, et fut porté disparu au combat en 1788. La promenade de Suffren se poursuit sur le quai Jean Jaurès, où il convient de s’attarder un instant sur la terrasse du salon de thé Senequier. Les maisons de la ville se trouvaient autrefois au niveau de la mer et il y avait des hangars à bateaux pour les bateaux près des maisons.
Non loin du port se trouve le musée de l’Annonciade, installé dans l’ancienne Chapelle de l’Annonciade. Le bâtiment de l’église a été reconstruit en tant que musée aux frais du bienfaiteur Georges Grammont qui a offert au musée une intéressante collection de peintures et de sculptures de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Parmi les artistes figurent des noms aussi célèbres que Signac, Derain, Marquet, Matisse, Bonnard et Braque.
La rue de la Miséricorde est l’une des plus colorées de la vieille ville. Il surplombe la place de la Citadelle, une haute tour de guet qui monte la garde sur cette ville animée depuis plus de quatre siècles. La construction de la Citadelle a commencé en 1593 et s’est achevée en 1607 avec l’érection d’une tour de guet, qui est occupée par le Musée maritime depuis 1958. Le musée raconte l’histoire de la ville, et la plupart des pièces exposées proviennent du musée de Chaillot. Le sommet de la Citadelle offre une vue panoramique d’une beauté exceptionnelle sur le port, la baie et les montagnes des Maures et de l’Esterel.
Sur la route de Ramatuelle, au sommet d’une colline volcanique, se trouve la belle chapelle de Sainte-Anne, datant du XVIIe siècle. Les murs du bâtiment de l’église sont couverts de nombreux ex-voto adressés à Dieu. De là, vous avez une vue magnifique sur la baie et Saint-Tropez.
Gassin et Ramatuelle sont les villages de montagne de la péninsule qui se trouvent sur la route de Saint-Tropez. Les anciennes rues sinueuses, les façades fleuries des maisons et les passages étroits et couverts de voûtes sont des témoignages vivants du charme insaisissable des vieilles villes de Provence.